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Discours d'ouverture

Lucien Laubier, Océanographe biologiste, professeur émérite à l’Université de la Méditerranée à Marseille, ancien Directeur du Centre d’Océanologie de Marseille. Membre de l’Académie des Sciences, de l’Académie de Marine et de l’Académie des Technologies. Président des entretiens en 2004, 2005 et 2006.

Biographie :

LAUBIER Lucien

Compte rendu :

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Transcription :


13 octobre 2006 Ouverture

Discours de Lucien Laubier :

Monsieur l’Ambassadeur, Monsieur Le Maire, Monsieur le Préfet Maritime, mesdames, messieurs, chers collègues et chers amis,

Je suis particulièrement heureux d’avoir la possibilité de vous retrouver une nouvelle fois pour ces entretiens ; j’en attends beaucoup. Ils s’ouvrent sous le soleil et ils ont été précédés, cela a déjà été dit, par une nouveauté qui est l’organisation d’une journée consacrée aux juniors car, comme le disait Monsieur le Maire, c’est bien là que germeront les idées qui nous paraissent claires mais que nous sommes peut-être plus en mesure de mettre en œuvre. Eux le pourront, car ils ont devant eux, non pas l’éternité, mais le temps d’une vie, ce qui est très important.

Nous allons parler de la biodiversité. Je reprendrais volontiers ce qu’a dit tout à l’heure Jean-Paul Alayse, en disant en quatre verbes ce que nous allons essayer de faire. C’est d’abord définir la biodiversité, pour que ce ne soit pas ce concept abstrait qu’on entend trop souvent utilisé par les medias. Nous allons ensuite essayer de voir comment nous pouvons la mesurer et la suivre dans son évolution au cours du temps, donc les questions de modèles qui permettent de suivre cette évolution. Nous verrons ensuite les aspects de gestion de cette biodiversité et, Monsieur le Maire a évoqué tout à l’heure ces problèmes du Parc Marin de la mer d’Iroise qui est un cas particulier mais qui évidemment, localement, revêt une très grande importance. Enfin, il y a l’aspect de la gouvernance, de notre participation citoyenne, individuelle, aux prises de décision ou aux prises de position qui permettent d’avancer.

Comme toujours, nous avions fait le choix d’un sujet ou d’une confrontation nationale dans le cas de la biodiversité. Je dirais presque que le choix que nous avons fait est irrécusable. Madagascar a toujours été considéré comme le paradis des naturalistes, qu’il s’agisse des zoologistes ou des botanistes. Il y a une cinquantaine d’années, en France, c’était vraiment une tradition que d’aller étudier tel ou tel groupe endémique de cette île magnifique et d’en établir les inventaires. Donc de ce côté, je crois qu’il n’y avait pas beaucoup de discussions.
Bien sûr, nous aurons à tenir compte de la présence humaine sur le littoral et de la façon dont, étant implanté sur le littoral, l’homme continue de voir ce qu’est vraiment la biodiversité ou, malheureusement souvent, ne la perçoit plus, compte tenu du fait qu’il est lui-même implanté dans l’environnement qui l’entoure. Il a du mal à se rendre compte, il n’a plus le recul suffisant pour se rendre compte des effets de ses actions sur le littoral.

Je crois que, pratiquement, ce sont les seules idées que je vous donnerai pour l’instant. Je remercierai plus en détail à la fin des entretiens tous ceux qui y ont contribué, mais je voudrais quand même rappeler ici le soutien sans failles des collectivités territoriales bretonnes et brestoises, l’aide des entreprises, notamment de Veolia, mais aussi de toute une série de petites entreprises, voir d’artisans, qui s’associent et contribuent à nous permettre de mener cette opération assez compliquée.

Je vous souhaite, en ouvrant ces journées, ces entretiens, qu’ils soient fructueux et qu’ils nous laissent en tête quelques idées claires sur ce qu’est réellement la biodiversité et des raisons pour lesquelles nous devons nous en préoccuper.

Merci.