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2000 : Vagues de pollution, impacts et prévention > TR 4 : Ecailles et plumes : éthique, droit et pollution >  Discours de Patricio Bernal

Discours de Patricio Bernal

Océanographe d’origine chilienne, Secrétaire exécutif de la Commission Océanographique Intergouvernementale de l’U.N.E.S.C.O

Biographie :

BERNAL Patricio A.

Compte rendu :

Transcription :


21 octobre 2000 TR4


Discours de Patricio Bernal :


Pendant la plus grande partie de l’histoire de l’humanité, le principe fondamental régissant les affaires maritimes a été la liberté des mers, liberté purement théorique. Seules quelques puissances maritimes avait la possibilité de profiter de cette liberté. Dans ce contexte, la libre exploitation des océans allait de soi. Leur étendue semble les rendre capable d’absorber indéfiniment la pollution et les réserves de poisson semblent inépuisables. Dans ce contexte de libertés et d’abondances, il n’y avait pas besoin de lois.
Celles qui existaient ont reposé pendant des siècles sur les coutumes et l’usage.Au contraire aujourd’hui, nous savons que c’est faux et que cette vision simpliste a conduit à des conditions généralisées de surexploitation de ressources vivantes, de dégradation du milieu marin dans de nombreuses régions côtières.Avec la croissance démographique mondiale et la migration des populations vers les côtes.
Ces problèmes se font de plus en plus pressants. Pour faire la gestion des océans, il faut établir un cadre de régulations, un cadre international, un cadre global, afin de répondre à ce besoin universel d’avoir des institutions qui nous permettraient d’exercer la gestion de ces ressources ensemble. C’est la responsabilité de la communauté des nations. Nous avons, sur le sujet de la régulation des transports maritimes, plus de 30 commissions à l’échelle internationale qui font référence à la protection de la vie dans la mer et à la pollution des mers. Mais nous mesurons cela par le nombre de pays au monde qui souscrivent à la convention de la protection de la mer. Il y a 90 personnes qui sont sous les obligations de cette convention dans le cadre de la responsabilité civile.Quand la régulation touche les intérêts économiques directement, ce n’est pas la même situation.Vous voyez la Convention Internationale pour la responsabilité civile, dérivée de la pollution par les pétroles, établie en 1969, seulement 64 pays du monde l’ont signée.
Cela signifie que seulement 17 pays dans le tonnage de la flotte du monde sont sous la responsabilité de cette convention.
Si on regarde le protocole de la convention pour établir la responsabilité civile et la compensation des dommages liés au transport de substances dangereuses, seul un pays a signé cette convention. Nous avons la responsabilité et nous avons fermé le cercle des responsabilités. Pour ce qui touche à la mer, il n’y a pas cette situation. Le travail reste à faire. L’idée des gouvernants des océans, c’est la mise en place par la communauté internationale, de mécanismes destinés à promouvoir une approche de toutes les questions liées aux océans et une gestion plus rationnelle de leur ressource. Il faut travailler, pour écrire ce livre bleu. C’est la Convention Universelle des droits de la mer. C’est une constitution pour la mer.





Mis à jour le 28 janvier 2008 à 16:22