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Le rôle des collectivités territoriales pour la recherche dans un contexte international

Jacques Berthelot, Président de la Commission Recherche, Conseil Régionale de Bretagne

Biographie :

BERTHELOT Jacques

Compte rendu :

Voir la vidéo de Jacques Berthelot


Transcription :

8 novembre 2003 TR3


Discours de Jacques Berthelot



Je préside cette table ronde parce que je suis chargé de la recherche en Bretagne ; plus précisément, je préside le Comité Consultatif Régional de la Recherche et du Développement Technologique, qui est un organisme intermédiaire entre le Conseil régional et le monde de la recherche qui propose, ensemble, d’une façon coordonnée, du soutien et des actions qui peuvent être menées en faveur de la recherche en Bretagne.
Ces entretiens concernent à la fois la recherche, l’éthique et le monde industriel dont nous allons débattre lors de cette table ronde.
Dans le domaine de la mer, la Bretagne est bien placée, excellente. Ce que nous avons vu, hier soir, par exemple, concernant la tectonique des plaques, l’exploration des fonds marins, les découvertes des laves sous-marines, tout cela a été fait en très grande partie à partir de Brest, avec les chercheurs et les instituts bretons. Notre territoire est très imprégné par cette culture de la recherche et de la science dans le domaine marin, avec bien sûr d’autres volets qui se développent derrière (pas assez à notre goût, mais nous faisons tous nos efforts pour qu’il en soit ainsi), qui se prolongent et doivent se prolonger par les aspects industriels et économiques, puisque la recherche, toute seule dans son coin, n’irrigue pas le monde économique et n’aurait pas grand sens. Il faut en attendre bien sûr une connaissance de notre environnement mais l’océan doit aussi devenir un océan de richesses ; même si l’exploitation doit en être harmonieuse, elle doit tout de même avoir des retombées pour la société.
Nous avons donc historiquement une espèce de background important dans ce domaine et ce ne sont pas simplement que des choses du passé, c’est encore l’actualité. Nous concentrons aujourd'hui dans le domaine de la recherche un petit moins de la moitié de la recherche publique nationale, ce qui est considérable. Nous avons également dans le sixième PCRDT (qui est un moment dans l’existence du chercheur où on confronte la qualité de sa recherche à celle des autres pays européens) des succès considérables dont je suis d’ailleurs très fier.
En génomique marine, nous avons entre Brest et Roscoff été reconnus comme réseau d’excellence européen, c'est-à-dire que nous sommes le nœud de la génomique marine de la recherche européenne, tous pays et tous centres de recherche confondus, ce qui est assez considérable. Nous avons eu d’autres reconnaissances à la suite de ça, liées à la labellisation de la Bretagne comme région génopole. Il était très clairement inscrit dans les attendus ministériels que c’était grâce à cette connaissance dans les domaines de la mer. Les outils d’ailleurs de la génomique marine ou d’autres formes de génomique sont les mêmes, mais cette connaissance accumulée nous a permis d’obtenir cette reconnaissance. Puis, nous venons tout récemment avec les régions voisines d’obtenir une autre labellisation en tant que cancéropole et là encore, l’un des aspects majeurs est encore cet aspect de génomique dans le domaine de la mer. Rien que dans le domaine de la mer, cela a des conséquences qui vont très loin et qui sont importantes, à la fois sur le plan de la reconnaissance mais aussi sur le plan d’un certain nombre de développements qui peuvent en découler.
Donc tout ceci, bien évidemment, nous engage à continuer. Nous avons été obligés pour des raisons d’efficacité, de spécialiser les aides que nous apportons à la recherche en Bretagne et désormais, il n’y a plus que deux domaines qui sont à la fois historiques mais très actuels et très efficaces actuellement : le domaine des télécommunications et le domaine des sciences de la vie dans lequel bien évidemment la mer occupe une place tout à fait privilégiée. Je dois dire que cette action est tout à fait voulue et va tout à fait dans le sens du temps. Malheureusement, nous ne pouvons plus aider toute la recherche, quelle que soit son école, mais finalement on s’est aperçu que dans ces domaines, il est nécessaire de mettre parfois des moyens très importants.





Mis à jour le 30 janvier 2008 à 10:31