1999 : de l’animal à l’homme > TR 3 : Alimentation, OGM et société >  Présentation des étudiants

Présentation des étudiants

Virginie Quillet, étudiante à St Quentin en Yvelines
Damien Haffner, étudiant de l’École Nationale de la Statistique et de l’Analyse de l’Information, qui s’est chargé de la pré-enquête
Arnaud Dauchy, étudiant à l’école de statistique à Rennes

Compte rendu :

Transcription :


22 octobre 1999 TR3

Discours des étudiants :

Virginie Quillet :
Le questionnaire O.G.M. et Société : L’objectif principal est de définir comment est perçu dans le public le débat sur les risques alimentaires par rapport aux variables socio-démographiques et socioculturelles représentées. L’étude a pour finalité d’étudier les représentations particulières de la population interrogée. La construction du questionnaire s’est faite après une analyse de presse. Nous avons fait émerger les grands thèmes qui sont sujets à controverse et la vision des différents acteurs comme les gouvernements, les organismes mondiaux, l’O.M.S., et l’O.M.C., les politiques, les industriels, les paysans, les consommateurs, les distributeurs et les médias. Les questions sont par ex. : Faut-il avoir recours aux manipulations génétiques pour améliorer notre agriculture ? Les fromages au lait cru doivent-ils être interdits à la vente ? Faut-il encourager le développement à la vente des (O.G.M.) organismes génétiquement modifiés ? Les industriels de l’agroalimentaire inspirent-ils confiance ? Le clonage des êtres humains doit-il être autorisé ? Tous les débats qui ont lieu sur la scène médiatique afin de révéler et de faire émerger les diverses opinions par rapport à tous ces conflits. Essayer d’extraire l’opinion de l’individu telle qu’elle est.

Damien Haffner :
L’échantillon de cette pré-enquête, c’est 218 personnes interrogées au salon de l’Agriculture de Rennes ou en milieu étudiant à Brest, 55% de moins de 24 ans, 52% d’étudiants ou enseignants et 17% d’agriculteurs. Les grandes tendances qui sont apparues après analyse des questionnaires autour de quatre thèmes : Information alimentaire, les thèmes d’opinion, les risques, le débat autour de l’alimentation.

Arnaud Dauchy :
Les gens regardent les étiquettes des produits qu’ils achètent, 1/3 des personnes interrogées pensent qu’elles permettent de repérer les O.G.M., mais l’importance est évidemment la date limite de consommation du produit. Parmi les risques alimentaires pour lesquels les gens se sentent bien informés, les O.G.M. arrivent en dernière position. On peut isoler un groupe de personnes qui fait confiance aux O.G.M. ce sont des personnes qui font confiance dans la société. Elles se sentent en sécurité et sont favorables au développement de nouvelles techniques. On repère un clivage entre ceux d’une part qui sont favorables aux manipulations génétiques, aux centrales nucléaires et ceux qui sont pour un mouvement écologiste. On a différencié 2 types d’aversion aux risques, les personnes qui sont préoccupées par les risques d’ordre alimentaire, le maïs transgénique, la vache folle, et des personnes plus sensibles aux risques tels que le nucléaire, les installations chimiques, la délinquance, les accidents de la route, ou le transport des matières dangereuses. Nombre de questions, de doutes quant à l’avenir apparaissent sur ces “progrès scientifiques”. Les gens ne savent pas si la consommation d’O.G.M. est dangereuse ou pas si les aliments pourront soigner certaines maladies. Se posent le problème de la prolifération des O.G.M. dans la nature si elle est une menace. L’influence de leur profil socio-démographique, les moins bien renseignés sur les risques qu’on peut encourir seraient les personnes qui auraient aucun diplôme, les mieux renseignés sont ceux qui ont une forte aversion au risque ou qui ont un indice de citoyenneté relativement élevé, c’est à dire des gens qui craignent les O.G.M.. Les plus craintifs sont ceux dans la modalité intermédiaire, dans l’échelle des diplômes. Les personnes âgées et les agriculteurs sont ceux qui seraient plutôt réfractaires aux O.G.M., les moins de 25 ans sont ceux qui sont les plus favorables à leur utilisation.