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1999 : de l’animal à l’homme > TR 4 : alimentation, risques et idées reçues >  Discours de Gérard Dine

Discours de Gérard Dine

Président de l'Institut de Biotechnlogies de Troyes

Biographie :

DINE Gérard

Compte rendu :

Transcription :


22 octobre 1999 TR4


Discours de Gérard Dine :


Je vais parler de la traçabilité, elle est l’un des outils de la sécurité d’un produit. C’est une opération de réflexion qui vise à faire en sorte qu’il y ait “faute zéro”, c’est un outil bien maîtrisé par des ingénieurs dans des secteurs comme la gestion des risques par exemple dans le domaine spatial ou dans le domaine de l’aviation. La traçabilité de tous les éléments d’un avion ou d’un satellite doivent être absolument connus. La traçabilité c’est un terme générique. Pour vous donner un exemple de traçabilité, notre pays comme d’autres a connu en matière de santé un certain nombre de problèmes, en particulier à cause du sang contaminé. Depuis une dizaine d’années les services concernés ont mis en place un certain nombre d’outils. La profession pharmaceutique n’avait pas attendu l’accident du sang contaminé pour mettre sur pied la pharmacovigilance qui existe depuis 20 ans et qui s’améliore avec la technologie. Sont apparus les dispositifs médicaux, les matériaux-vigilance, c’est une autre forme de traçabilité. Dans le domaine des produits biologiques, le sang, les tissus, les greffons, il y a une traçabilité qui utilise des outils très précis, technologiques dans une chaîne transversale. Ces outils technologiques existent depuis longtemps. Ils en existent de très perfectionnés aujourd’hui, le problème est de ne pas sombrer dans le mirage de la technologie sur le sujet qui nous concerne, c’est à dire la sécurité alimentaire. Ces outils, il faut qu’ils soient validés, il faut qu’ils soient fiables, il faut réfléchir à leur indexation de coût, et il suffit de se donner l’exemple de la traçabilité mise en place dans la filière transfusion sanguine en France, le coût a été apprécié. Il ne faut pas imaginer que ça n’aura pas de coût. La difficulté à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui, dans une réflexion prospective sur une traçabilité pour la sécurité alimentaire, c’est que les outils que nous transférons aujourd’hui sont des outils qui doivent être validés mais qui peuvent poser problème vis à vis de la confrontation avec les référentiels existants. On va se trouver dans des conflits d’école, des conflits d’ordre idéologique ou politique en voulant mettre en place une traçabilité mal réfléchie. Il faut harmoniser, mettre en place des standardisations dans le cadre de l’Europe. Le but de l’opération est d’arriver dans une filière de produits grâce à ces outils, dans cette philosophie générique d’obtenir une transparence des labelisations, et non pas de définitions des types A.O.C., afin d’aboutir à une information cohérente et qui soit maîtrisée. Il faut être prudent et ne pas leurrer les gens. Il y aura des difficultés d’acceptation d’ordre économique, le coût, acceptation psycho-logique, nécessité de faire appel à l’échange d’informations sur des données que l’on ne veut pas donner entre les différents opérateurs. In fine, c’est à l’éthique qu’on pense quand il s’agit de santé, éthique individuelle, éthique collective, c’est une réflexion par filière.




Mis à jour le 05 février 2008 à 17:17