2008 : Patrimoine maritime, ressources et économies du littoral. Recherche, nouvelles compétences et nouveaux métiers de la mer > TR3 : Livre bleu sur la politique maritime de la Commission européenne : Nouvelles ouvertures, nouvelles compétences, nouveaux métiers >  Introduction

Introduction

Grégory Le Goué et Quentin Texier, étudiants du Master 2 expertise et gestion de l’environnement littoral IUEM-UBO

Compte rendu :

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Transcription :

17 octobre 2008 Table ronde 3

Discours de Grégory Le Goué et Quentin Texier :

Bonjour à toutes et à tous.
Nous avons le plaisir d’introduire cette table ronde intitulée « Livre bleu sur la politique maritime de la Commission européenne : Nouvelles ouvertures, nouvelles compétences, nouveaux métiers ». Les mers sont l’énergie vitale de l’Europe. Les espaces maritimes et les côtes de l’Europe sont essentiels à son bien-être à sa prospérité. C’est sur ces propos que débute le Livre bleu de la Commission européenne qui porte les ambitions européennes en matière de gestion du milieu marin. Ce document fixe un cadre pour la politique maritime. Dans un contexte international marqué par la globalisation et le changement climatique, de nouveaux enjeux et de nouveaux domaines de compétences s’imposent au monde maritime. Les décideurs doivent les intégrer afin d’assurer une coexistence harmonieuse des activités et des ressources de la mer et du littoral. Pour répondre à ces défis, l’Union Européenne a décidé de mettre en place une politique maritime intégrée englobant tous les aspects et tous les acteurs de la mer. Le Livre bleu retranscrit les grands objectifs de cette politique au nombre de cinq : tout d’abord, maximiser une exploitation durable des mers et des océans en permettant la croissance de l’économie maritime et des régions côtières. Le second objectif consiste à créer un socle de connaissances et d’innovations capable d’offrir des solutions et d’orienter le choix des décideurs. Cette politique souhaite également offrir une qualité de vie supérieure dans les régions côtières en conciliant développement économique et respect de l’environnement. L’Union Européenne entend, par ailleurs, promouvoir sa position de chef de file dans les affaires maritimes internationales. Enfin, le dernier objectif est d’améliorer la visibilité de l’Europe maritime et l’image des activités et professions de ce secteur.

Ces objectifs s’inspirent du concept de la gestion intégrée de la zone côtière issue des canevas internationaux. Ils trouvent leurs applications au travers des propositions que soumet la Commission Européenne dans le Livre bleu. Ce document présente de nouveaux instruments ainsi que de nouveaux concepts de gestion intégrée de l’espace marin. Ces outils intéressent notamment la recherche, la sécurité maritime, l’environnement et la pêche. Trois instruments sont particulièrement importants pour appliquer cette politique maritime. Tout d’abord, il faut mettre en place un réseau européen de surveillance maritime afin d’assurer la sûreté de l’utilisation des mers et la sécurité des frontières maritimes de l’Europe. Le second instrument doit mettre en place une véritable politique d’aménagement des territoires maritimes et côtiers. Enfin, il faut faciliter le transfert ainsi que l’accessibilité des connaissances depuis les scientifiques vers les organes de décisions afin d’orienter des choix stratégiques.
L’échelle européenne apparaît comme un nouveau moyen de mettre en œuvre le concept de gestion intégrée de la zone côtière. Cela se fera en fédérant les moyens ainsi que les domaines de compétences existants pour le milieu maritime.

Les grandes orientations ont ainsi été définies, mais quelles en seront les étapes de mise en œuvre. Cela pourra s’inspirer d’initiatives régionales ou nationales. Citons par exemple, l’Agence Nationale des Aires Marines Protégées, en matière d’environnement, l’atlas transmanche pour la recherche appliquée et la coopération ou la charte des espaces côtiers bretons pour l’aménagement du littoral.
Finalement, cette politique est-elle le moteur du développement maritime notamment pour l’emploi avec le développement de nouveaux métiers.
Le débat qui va s’ouvrir permettra sans doute de nous éclairer sur ces différentes mesures, c’est pourquoi nous allons maintenant laisser la parole aux différents intervenants.